(1/3) Journée de répétition au bagad...

     Hier, dimanche 04 mars, c'était journée de répétition avec le Bagad Naoned en vue du concours du 11 mars. 4 heures et 3 airs maintes et maintes fois rejoués sous la direction de Louis-Marie.

"Bagad" : nom breton désignant une troupe, le bagad est une formation musicale composée de 3 "ateliers" (je vais me faire incendier en parlant de ces 3 parties) ou "pupitres" : les bombardes, les biniou et les percussions. Jouer de la bombarde ou de la cornemuse nécessite un bon souffle, ce qui induit que les instruments se "répondent" souvent dans la musique bretonne : c'est un dialogue entre les deux pupitres (voir vidéo finale). Et contrairement à une idée reçue, ce sont "les bombardes" qui guident l'ensemble. Mais, me diront certains : qu'est ce qu'une bombarde ?

Bombarde : instrument de musique (...jusque là tout le monde me suit !) à vent et à anche double (voir ci-contre). Le mot breton c'est an talabard, ce qui fait que les joueurs de bombarde sont appelés les talabardiers. L'intérêt majeur de la bombarde réside dans le fait qu'elle est totalement unique dans les formations musicales celtes, par exemple elle n'existe absolument pas dans les pipe band écossais. Au niveau du son, cet instrument diatonique est majoritairement utilisé avec une tonalité en si. Pour entendre de longues minutes de bombarde par jour, je dirai qu'on finit par s'habituer peu à peu au son aiguë !




Les différents binious : qui n'a pas en tête la forme d'une cornemuse ? En plus des cornemuses les plus "classiques", une sonneure du bagad naoned joue de la veuze.
Les cornemuses "classiques".
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Dernier "étage" d'un des bourdons d'une cornemuse.
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Les percussions : dans un bagad, le pupitre percussion est généralement composé de caisses claires (ci dessous à terre) et de diverses batteries. D'autres percussions venant du monde entier sont régulièrement intégrées aux bagadoù (pluriel de bagad), comme c'est le cas pour le bagad naoned.

Pause des percussionnistes pendant que les talabardiers (joueurs de bombardes) répètent encore et encore...
1er plan : support pour caisse-claire, elles-même posées par terre, le temps de reposer le dos !
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     Pour être complète, je terminerai par les concours, fil rouge de mon propos. En effet, chaque année a lieu, un concours national de bagadoù. Pour ce faire, l'ensemble des formations musicales existantes a été réparti en groupe de niveau homogène, les meilleurs (et professionnels) faisant partie de la première catégorie. Ce sont eux, qui, le concours terminé, défilent au festival de Lorient. Pour situer le bagad naoned, à sa création (récente), il était en cinquième catégorie. Depuis l'année dernière, il est désormais en troisième. (Pour ceux qui sont intéressés par le classement, la page "bagad" sur un site commençant par w et finissant par pedia fournit un classement qui semble a priori exact). Depuis 2011, le bagad naoned s'est étoffé, signe d'une bonne vitalité.

Une vidéo du thème de 2011 :
à 2:00 min : le son puissant d'une bombarde.


     Inutile de préciser donc, que ce concours demande énormément de travail pour des non-professionnels, d'où les fins de semaine actuellement fort musicales pour ma maman (talabardier)...
Un grand merci au Bagad Naoned pour m'ouvrir régulièrement ses portes.

Le site officiel avec la riche actualité du bagad :
http://www.bagaddenantes.fr/


* Peut-être une suite avec davantage de photographies si le temps me le permet, en attendant, je file me coucher...

E.M

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