Ancienne cité épiscopale, Tréguier (Landreger en breton) s'étage au flanc d'un promontoire dominant le large aber formé par la confluence du Jaudy et du Guindy. Et le choix du site est judicieux, puisque le port à fond de ria fait vivre la ville dès l'époque médiévale grâce au négoce de blé, de chanvre, de lin et des poissons de rivière. Artisans d'art, verriers, sculpteurs... le Moyen-Âge est une période économique faste pour la ville.
Toutefois, à l'époque contemporaine, la petitesse de la commune freine l'expansion communale. Ainsi, les Trégorrois ne sont plus que 2 659 d'après le recensement de 2008. Le déclin démographique est tel que la ville compte moins d'habitants en 2008 qu'en 1793 ! Et la crise démographique se combine à la structure de la population : celle-ci est aujourd'hui majoritairement vieillissante. Pour donner le ton de la réalité, on meurt bien plus à Tréguier qu'on ne naît (rapport de l'ordre de 1 naissance pour 5 décès). Diverses raisons existent et persistent à accentuer le malaise démographique, d'une part le manque d'activité économique sur la commune, qui s'ajoute à une difficulté de logement pour les jeunes ménages d'autre part le déficit en liaisons routières avec les grands axes de circulation bretons. Et puis, Tréguier s'est malheureusement davantage transformée en ville-musée qu'en ville active. Enfin, le département des Côtes d'Armor souffre lui-même d'un relatif manque de dynamisme économique vis à vis de ses voisins.
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| Rue Ernest Renan et place du Martray, Tréguier. Reproduction interdite sans autorisation - Tous droits réservés - All rights reserved (art L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle). |
Toutefois, à l'époque contemporaine, la petitesse de la commune freine l'expansion communale. Ainsi, les Trégorrois ne sont plus que 2 659 d'après le recensement de 2008. Le déclin démographique est tel que la ville compte moins d'habitants en 2008 qu'en 1793 ! Et la crise démographique se combine à la structure de la population : celle-ci est aujourd'hui majoritairement vieillissante. Pour donner le ton de la réalité, on meurt bien plus à Tréguier qu'on ne naît (rapport de l'ordre de 1 naissance pour 5 décès). Diverses raisons existent et persistent à accentuer le malaise démographique, d'une part le manque d'activité économique sur la commune, qui s'ajoute à une difficulté de logement pour les jeunes ménages d'autre part le déficit en liaisons routières avec les grands axes de circulation bretons. Et puis, Tréguier s'est malheureusement davantage transformée en ville-musée qu'en ville active. Enfin, le département des Côtes d'Armor souffre lui-même d'un relatif manque de dynamisme économique vis à vis de ses voisins.
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| Place du Martray avec un détail de la cathédrale. Reproduction interdite sans autorisation - Tous droits réservés - All rights reserved (art L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle). |
Alors pourquoi la ville conserve une relative renommée ? C'est la ville qui a vu naître Ernest Renan ? Certes non, malgré son attachement puissant pour le pays. La raison majeure : la ville appartient à sant Erwan et sant Tudwal (saint Yves et Tugdual ou Tudy). D'un côté, saint Yves est le saint patron des Bretons, de l'autre saint Tugdual, reste dans l'histoire comme un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Or, le 30 novembre est le jour de la saint Tugdual en Bretagne.
La cathédrale Saint Tugdual de Tréguier (XIIIe et XVe), l'une des plus belles de la région selon certains, voit d'ailleurs se dérouler chaque année le grand pardon de la saint Yves rassemblant le 19 mai (ou 20) de chaque année des milliers de personnes comme peut en témoigner cette vidéo. Un lieu de culte aussi fréquenté, un possible jour de semaine, ce n'est pas si courant ! En effet, témoignant de l'attachement des Bretons à la religion ("attachement identitaire" en moyenne plus fort que dans la majorité des régions françaises) ce rassemblement revêt à n'en pas douter un caractère patriotique breton. D'où mon étonnement en constatant la présence importante de laïcs tels les magistrats et des avocats de la ville, des autonomistes et des régionalistes non croyants ainsi que des personnes ayant revêtis l'habit traditionnel des environs afin de célébrer le saint patron des Bretons.
La ville n'est pas dénuée de charme ni d'intérêt même si son centre-ville n'est pas très "remuant" et souffre d'une relatif mise à l'écart par rapport au dynamisme régional. Et si jamais vos pas vous mènent jusqu'à elle, n'hésitez pas à vous arrêter quelques instants.
La cathédrale Saint Tugdual de Tréguier (XIIIe et XVe), l'une des plus belles de la région selon certains, voit d'ailleurs se dérouler chaque année le grand pardon de la saint Yves rassemblant le 19 mai (ou 20) de chaque année des milliers de personnes comme peut en témoigner cette vidéo. Un lieu de culte aussi fréquenté, un possible jour de semaine, ce n'est pas si courant ! En effet, témoignant de l'attachement des Bretons à la religion ("attachement identitaire" en moyenne plus fort que dans la majorité des régions françaises) ce rassemblement revêt à n'en pas douter un caractère patriotique breton. D'où mon étonnement en constatant la présence importante de laïcs tels les magistrats et des avocats de la ville, des autonomistes et des régionalistes non croyants ainsi que des personnes ayant revêtis l'habit traditionnel des environs afin de célébrer le saint patron des Bretons.
La ville n'est pas dénuée de charme ni d'intérêt même si son centre-ville n'est pas très "remuant" et souffre d'une relatif mise à l'écart par rapport au dynamisme régional. Et si jamais vos pas vous mènent jusqu'à elle, n'hésitez pas à vous arrêter quelques instants.
E.M
Commentaires
Toutefois, j'aime beaucoup ton interprétation.