En Bretagne, qui est l'ankoù ?
Un petit indice...
Désormais, vous ne regarderez plus comme avant l'âme des défunts...
Pour aller plus loin :
L'ankou n'est pas mort, article du Télégramme, 19.07.2012
L'ankou danse à la fête de la Saint-Loup de Guingamp, Ouest-France, 10.08.2013
BOTREL (T.), L'ankou, in Contes du lit-clos : récits et légendes bretonnes, Paris, 1912. Poème à retrouver en entier ici.
GIRAUDON (D.), Sur les traces de l'ankou, Croyances et légendes de la mort en Bretagne,
LE BRAZ (A.), Légende de la mort chez les Bretons armoricains, Paris, 1893.
PINGUILLY (Y.), Légendes de Bretagne, Paris, 2011.
FOURNIER, L'Ankou, Spirou, Paris, 1978.
STERCKX (C.), Mythologie du monde celte, Paris, 2009.
H.M
Un petit indice...
L'ankou ou an ankoù est l'ouvrier de la mort, le "passeur d'âme" dans les traditions orales de Bretagne.
Serviteur de la mort, il a pour fonction la collecte des défunts avec sa charrette, dont les roues fatiguées et les essieux rouillés émettent des sons sinistres reconnus et craints par tous, car celui qui entendait l'ankoù mourrait ou voyait mourir un proche dans l'année. Adapté selon les lieux, le "chariot des morts" se transformera en "bateau de nuit" pour les habitants des communes du littoral.
L'ankoù est souvent représenté avec une grande cape noire, masquant souvent sa silhouette titubante.
Homme le jour, il est maigre, aux cheveux longs et blanchis par les
années et non un squelette. Des représentations anciennes l'accompagnent
d'une flèche, puis plus tard d'une faux emmanchée à l'envers.
Les anciens Celtes ne craignaient pas la mort, synonyme pour eux de vie meilleure. Christianisés, la conception naturelle de la mort perdure. Les âmes des trépassés ne sont jamais loin car les Bretons peuvent prier auprès des nombreux ossuaires de la région. Il n'était pas rare aussi de conserver le crâne d'un défunt. De plus, lors des fêtes clés de l'année, pour les remercier de s'être déplacés, on laissait à l'intention des âmes des défunts un bon feu pendant la nuit et des crêpes. Une certaine proximité avec eux soulageait les peines et les tracas des vivants. Le rapport à la mort et aux morts différait donc totalement de la vision actuelle angoissante. Si la mort n'était pas vécue comme un moment désagréable, une fin en soit, l'Ankoù, par contre, effrayaient petits et grands tout au long de leur vie. En breton anken signifie chagrin et ankoun oubli, c'est dire toute la symbolique de l'ankoù.
Désormais, vous ne regarderez plus comme avant l'âme des défunts...
Pour aller plus loin :
L'ankou n'est pas mort, article du Télégramme, 19.07.2012
L'ankou danse à la fête de la Saint-Loup de Guingamp, Ouest-France, 10.08.2013
BOTREL (T.), L'ankou, in Contes du lit-clos : récits et légendes bretonnes, Paris, 1912. Poème à retrouver en entier ici.
GIRAUDON (D.), Sur les traces de l'ankou, Croyances et légendes de la mort en Bretagne,
LE BRAZ (A.), Légende de la mort chez les Bretons armoricains, Paris, 1893.
PINGUILLY (Y.), Légendes de Bretagne, Paris, 2011.
FOURNIER, L'Ankou, Spirou, Paris, 1978.
STERCKX (C.), Mythologie du monde celte, Paris, 2009.
H.M
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