La bonne élève va devoir faire des progrès

Article de Carole André, Le Télégramme - Illustrations rajoutées.
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      On le sait, en matière de tri sélectif, la Bretagne est une bonne élève. Mais les améliorations sont encore possibles. « C'est dès à présent que les décisions se prennent », explique Catherine Le Pober, à ce propos, directrice régionale d'Eco Emballages, l'organisme percepteur et distributeur des contributions des entreprises sur le recyclage des déchets ménagers. Un organisme qui réfléchit actuellement, avec les intercommunalités bretonnes, sur les politiques de recyclage de demain. Les enjeux pour la filière sont finalement assez simples : il va falloir faire progresser le taux de recyclage tout en réduisant les coûts.


Encore un effort sur le verre
      Pour commencer, il faudra trier encore plus de verre. Il resterait encore 10 kg de verre par an et par habitant dans les déchets ménagers. En densifiant les points de collecte, ce chiffre a baissé. « C'est une des pistes d'avenir, souligne Catherine Le Pober. L'apport volontaire est la méthode de collecte la moins onéreuse. Elle doit être privilégiée, quand c'est possible ». Deuxième chantier d'envergure, celui du plastique. « À présent, on ne recycle que deux types de plastique, indique la directrice. On ne fait rien des barquettes et films car ils contiennent des résines compliquées à séparer ». Là aussi, des expérimentations sont en cours dans les secteurs de Plancoët (22), Rostrenen (22), Liffré (35), Lorient, Saint-Brieuc et Guingamp (22). Si le fait de mettre tous les plastiques à recycler simplifie le tri pour les usagers, c'est en revanche un vrai casse-tête pour les déchèteries. Ces déchèteries vont d'ailleurs devoir se moderniser. Plus de mécanisation, de plus grosses unités qui traiteront de plus larges secteurs, toujours dans le but d'améliorer les conditions de travail des employés et de réduire les coûts de main-d’œuvre.


Le classement 2014...


Tarification incitative  
      Enfin, le dernier chantier, et pas des moindres, concerne la tarification incitative de la collecte des déchets. Dans les zones rurales, on tend à privilégier la tarification au passage des bennes à ordures. Dans les villes, c'est plus compliqué. L'habitat collectif ne simplifie pas la tâche. Les élus planchent sur des solutions à la fois favorables à l'environnement et aux finances locales. Les usagers, eux, en bons trieurs, aimeraient bien voir leur facture baisser.

En Bretagne administrative, données par EPCI (intercommunalités).


H.M

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