La
Grande rue relie les entrées nord et sud de la cité du Faou. Déjà à
l'époque romaine, c'est un lieu de passage " obligé " entre le Léon et
la Cornouaille, entre Brest et Quimper. Le Faou se situe en effet au
niveau d'un gué au dessus d'une petit rivière côtière, élément
d'ailleurs déterminant qui permet à la cité de prospérer avec
l'installation de foires, marchés, relais de poste... L'autre
richesse du Faou réside dans son port : le bois des forêts proches est
acheminé du Faou jusqu'à l'arsenal de Brest. Aussi, le long de ce
passage ancien très fréquenté se concentrent les maisons de notables et
de marchands. Leur architecture permettait aux étages en saillie de
déborder sans gêner la circulation. Une telle densité de maisons en pans
de bois (la plus forte du Finistère) présente de réels risques
d'incendies, si bien qu'à partir du XVIème siècle, plusieurs ordonnances
royales interdisent ce mode de construction. La tolérance des autorités
explique que Le Faou ait pu conserver ses 150 maisons médiévales jusqu'à
la fin du XVIIème siècle.
Par la suite, l'étroitesse de la grande rue devient
un obstacle à la fluidité du trafic et à la modernisation des axes
routiers. Son élargissement est ainsi décidé en 1764. Le 12 août 1858,
le couple impérial s'arrête temporairement dans la grande rue du Faou, ainsi que le peintre Eugène Boudin (1867). Finalement, les dernières démolitions sont programmées dans la
Grande rue du fait de l'arrivée du
chemin de fer dans la région.
Eugène Boudin, Notes d'un voyage en Bretagne (1867), publié par le Mercure de France du 15 juillet 1924, consultable ici.
ici, Hier et aujourd'hui au Faou, 12 avril 2016.
ici, Hier et aujourd'hui au Faou, 12 avril 2016.
Douard (C.), Le Bris du Rest (E.), Toscer-Vogel (C.), Entre mer et fleuve, Le Faou et son canton, Rennes, 1998.
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