1944 : Libération d'une ville dévastée, Brest


        Le 12 septembre 1944, le général étasunien Troy Middleton propose une reddition à son homologue allemand afin de faire cesser l'effusion de sang, ce dernier la rejette. Une semaine plus tard, le 19 septembre 1944, Brest est enfin libre, libre des trois divisions d’élite du IIIème Reich (dont des Fallschirmjäger redoutables), placées sous le commandement de Hermann B. Ramcke, général et nazi convaincu (y compris après 1945 !). Avec la reddition, les Étasuniens capturent environ 37 000 Allemands, et évacuent 4 000 blessés. H. Ramcke s'enfuit pour continuer la lutte, il est rapidement capturé alors qu'il arrivait à proximité de Roscanvel, sur la presqu'ile de Crozon.

        La ville est libérée mais c'est un champ de ruines. Les combats ont été âpres et particulièrement dévastateurs, puisque les troupes allemands ont défendu leurs positions avec acharnement. Les bombardements méthodiques des Alliés ont réduit la ville à l'état de gravas, des quartiers entiers, l'industrie, le port, l'arsenal, sans toutefois endommager la base sous-marine et quelques vieilles fortifications médiévales en pierre. Les destructions - à cause de l'occupation allemande et du fait des bombardements alliés (!) - sont telles que après la guerre, le gouvernement de la République fédérale d'Allemagne a dû dédommager la ville de Brest pour les pertes civiles, la famine et les maisons détruites...

        Les photographies suivantes sont le fruit du travail du capitaine Ray Claxton (1916-1989), de la 360ème US Army. Les négatifs originaux sont désormais conservés aux Archives de l'Université Mémorial de Saint-Jean de Terre-Neuve.

L’hôpital civil, en octobre 1944.

        Une vue du ciel, réalisée par un photographe allié depuis un avion en aout 1944 (plus d'un mois avant les photographies ci-dessus). Il s'agissait de constater l'effet, c'est à dire les dégâts sur les objectifs stratégiques d'une vague de bombardements (sachant que beaucoup d'obus sont tombés, nous dirons sobrement " à côté " en provoquant des victimes civiles).


Pour en savoir plus :

Gawne (J.), La bataille de Brest : 1944, la libération de la Bretagne, Paris,
(de) Schmeelke (M.), Deutsche Küstenbefestigungen in der Bretagne St. Malo – Brest. Podzun-Pallas, 2000.


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