Festival de Cornouaille (1/3) : création au 30 septembre 1923.

     En 1922, Louis Le Bourhis invite à Quimper les reines des villes voisines notamment la reine des brodeuses de Pont L'Abbé, la reine des filets bleus de Concarneau... . Le succès est tel que le créateur de cette manifestation est désormais soutenu par les commerçants quimpérois afin de renouveler l’événement. C'est ainsi, que le 30 septembre 1923, lors de la Fête des Reines les différentes reines sont attendues à la gare pour une parade dans la ville. Il s'agit en effet de désigner "la jeune fille idéale de la plus belle des provinces". Dans l'esprit de Louis Le Bourhis, Quimper peut être le théâtre d'une grande fête populaire et doit se mobiliser contre toutes les railleries et les bécassinades de son temps en rapport avec la culture bretonne. L'élection se déroule aux halles devant plusieurs milliers de spectateurs et l'heureuse élue est Marie Guirriec de Quimper. Bals, banquets, au son des bardes bretons Botrel... autant de réussites, la formule créée est sans conteste populaire. Elle se maintien jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, la date étant cependant avancée au dernier dimanche de juillet.

Laurent.
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     Le réveil après le conflit mondial est rude. En 1947, le rassemblement n'est qu'une vaste fête folklorique servant à divertir les touristes. La question se pose même de renouveler cette Fête des Reines. Cependant en 1948, à l'initiative de grands noms bretons - Pierre-Jakez Hélias, Jo Halleguen... - les fêtes de Cornouaille remplacent les Fêtes des Reines. 1948, c'est également la fondation du premier bagad, celui des cheminots de Carhaix, c'est le balbutiement d'autres formations musicales, c'est plus de 200 participants et enfin le premier triomphe des sonneurs. A partir de 1949, les fêtes prennent davantage d'ampleur et s'étalent sur une semaine, de plus, l'élection des reines n'est plus l'évènement principal, les cercles et les bagadou rassemblant davantage de spectateurs.

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     Après des décennies de honte, "la jeunesse bretonne porte désormais l'habit breton avec fierté. La Bretagne et précisément Quimper se fait alors connaitre à travers le monde. C'est l'époque où la région devient un lieu attractif pour le tourisme national et international. Les grandes Fêtes de Cornouaille ne se limitent plus au folklore breton et à la tradition populaire mais elle s'étend aux spectacles dramatiques, oeuvres musicales bretonnes, expositions, ou encore aux conférences sur la Bretagne. Dans le même temps, dès 1950, les Fêtes s'ouvrent à la rencontre avec d'autres cultures du monde".

     En 1981, les Fêtes de Cornouaille deviennent Festival, de même, une toute nouvelle organisation naît : l'aspect populaire avec les Fest-noz et le triomphe des sonneurs reprennent leur place. "Les créations musicales du festival et son concept de rencontres se développent et symbolisent son paradoxe : se tourner résolument vers l'avenir tout en conservant la culture et la traditions !" C'est le miroir le plus constant et le plus exact de notre propre culture.


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     2011 : "année historique", concerts, défilés, une foule énorme se donne rendez-vous dans les rues. Le "Cornouaille" concerne aujourd'hui près de quatre générations de festivaliers. Il est marqué par son ancrage dans une région, dans une ville et, plus que tout, à une culture dont il est devenu, au fil des décennies, un rendez-vous incontournable !
     "De 1923, année de sa création, à nos jours, le festival est devenu un symbole : son histoire et son évolution sont liées à celles de la Bretagne et du peuple breton". Communiqué des organisateurs.

Webographie :
Le site du festival de Cornouaille



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